Gabriel Jesus est l’un des attaquants les plus polyvalents de l’ère moderne. Au cours de sa carrière, il a joué à différents postes, démontrant une excellente vision, une technique et une éthique de travail. Cependant, il est souvent comparé à des attaquants plus puissants et plus prolifiques, ce qui soulève des questions : est-il vraiment inférieur à Haaland ?
Après son transfert de Manchester City à Arsenal, le débat autour de son talent a de nouveau éclaté. Dans l’équipe nationale brésilienne, il n’est pas non plus sans comparaisons, le plus souvent avec Richarlison. Mais si l’on regarde plus largement, peut-on voir en lui les traits de légendes comme Agüero ou Forlan ? Voyons ce qui rend Jésus spécial et quelles sont ses faiblesses.
Lorsque Manchester City a signé Erling Haaland en 2022, il est devenu clair que le club changeait de direction tactique. Pep Guardiola a opté pour un attaquant puissant, capable de faire la différence dans la surface de réparation. Gabriel Jesus, qui avait des caractéristiques différentes, a quitté l’équipe, laissant la place au Norvégien. Haaland possède une combinaison unique de vitesse, de force physique et d’instinct de buteur. Son jeu est construit sur la capacité à se démarquer dans les zones, à devancer les défenseurs et à terminer les attaques avec une grande efficacité. Il domine les airs, remporte les combats au corps à corps et profite de ses moments avec sang-froid.
En revanche, Jesus s’appuie sur la mobilité et le travail d’équipe. Il est utile en pressing, se déplaçant souvent sur les flancs et aidant à développer les attaques, mais n’a pas le même niveau de force physique. La principale différence entre les attaquants est la concrétisation des opportunités. Au cours de la saison 2022/23, Haaland a établi un record de Premier League en marquant 36 buts. Son style de jeu convenait parfaitement à la tactique de City, où il avait l’opportunité de conclure les attaques. Jesus, en revanche, n’a jamais été un pur buteur. Il est apprécié pour sa capacité à jouer le ballon, à participer aux combinaisons et à créer des occasions pour ses coéquipiers. Cependant, le manque de cohérence dans ses buts a finalement joué contre lui.
Les différences d’approche du jeu déterminaient leurs rôles dans les équipes. Guardiola a utilisé Jesus comme un attaquant polyvalent, capable de jouer à plusieurs postes et de faire beaucoup de travail sans ballon. Holland est un conseil classique qui se concentre sur la finition des attaques. À Arsenal, Mikel Arteta a misé sur le travail d’équipe, ce qui convient parfaitement à Jesus. Dans sa nouvelle équipe, ce n’est pas seulement la mise en œuvre qui est importante, mais aussi la contribution à la construction des attaques, ce qui correspond à ses points forts.
Le choix entre ces joueurs dépend du modèle tactique. Si une équipe a besoin d’un attaquant capable de marquer de n’importe où, Haaland est la meilleure option. Si l’entraîneur privilégie la flexibilité et la participation au jeu combiné, Jesus devient irremplaçable. Guardiola a opté pour l’attaquant, ce qui a permis à City d’établir des records de buts. Arteta, quant à lui, valorise le travail d’équipe et considère Jesus comme un acteur clé du système.
La concurrence entre les attaquants de l’équipe nationale brésilienne a toujours été forte. Après le départ de Firmino et les blessures fréquentes de Neymar, l’attention des fans s’est tournée vers deux attaquants – Gabriel Jesus et Richarlison. Les deux joueurs ont leurs points forts, mais la question demeure : lequel d’entre eux est le plus adapté à l’équipe nationale ? Jesus se distingue par sa polyvalence. Il est capable d’évoluer aussi bien dans l’axe de l’attaque que sur les flancs, et peut également jouer le rôle d’un « faux neuf ». Sa technique, ses dribbles et sa capacité à interagir avec ses coéquipiers font de lui un élément précieux du schéma offensif. En revanche, Richarlison est un avant-centre classique. Il se concentre sur le jeu dans la surface de réparation, où il utilise son instinct de buteur et sa puissance pour terminer.
Bien que Jesus ait fait ses débuts avec l’équipe nationale plus tôt, ses performances ont été discutables. Il n’a pas réussi à marquer un seul but lors de la Coupe du monde 2018, ce qui a suscité de vives critiques. Cependant, un an plus tard, il a prouvé sa valeur en marquant des buts importants lors des demi-finales et de la finale de la Copa America. Contrairement à lui, Richarlison est devenu l’un des principaux héros de l’équipe lors de la Coupe du monde 2022. Ses buts contre la Serbie et la Corée du Sud ont confirmé qu’il était capable de décider du résultat d’un match.
Sur le plan tactique, les sélectionneurs des équipes nationales ont plus souvent sélectionné Richarlison dans le onze de départ ces dernières années. Sa capacité à être au bon endroit au bon moment fait de lui une option plus fiable dans un système qui repose sur un attaquant central. Jesus est souvent utilisé en renfort depuis le banc ou sort sur le flanc s’il a besoin d’ajouter de la variété à l’attaque.
Il est difficile d’évaluer qui est le plus fort. Richarlison est meilleur dans la surface de réparation, il termine les attaques avec assurance et a un excellent sens du moment. Jesus est plus flexible et peut être utilisé dans plusieurs rôles, ce qui donne à l’entraîneur une liberté tactique. Tout dépend du modèle de jeu et de la stratégie pour un match particulier.
Gabriel Jesus est un attaquant talentueux et travailleur, mais peut-il être classé parmi les plus grands attaquants ? Il a joué pour de grands clubs pendant de nombreuses années, mais n’est jamais devenu leur principale star. Quelle est la raison ? Lorsque Jesus est arrivé à Manchester City, il était considéré comme un successeur possible de Sergio Agüero. Cependant, l’Argentin est resté un élément clé de l’attaque. Ses statistiques sont impressionnantes : 184 buts en Premier League en dix ans. En revanche, Jesus était davantage concentré sur le mouvement, la pression et l’aide à l’équipe. Il a créé des occasions mais n’a pas été une machine à buts. En conséquence, City a rapidement signé Erling Haaland, qui a assumé le rôle de pur buteur.
En le comparant à Diego Forlan, on peut constater une autre différence importante. Forlan n’était pas seulement un attaquant polyvalent, mais aussi un excellent finisseur. En 2010, il a été nommé meilleur joueur de la Coupe du monde, aidant l’Uruguay à atteindre les demi-finales. Il a joué aussi bien sur les flancs qu’au centre, marquant régulièrement des buts importants. Jesus sait aussi s’adapter, mais son efficacité dans les matchs décisifs laisse planer le doute. Il est rarement devenu une figure clé dans les tournois majeurs et n’était pas le leader de l’équipe nationale.
Un autre point important est le statut dans les équipes. Agüero et Forlan étaient clairement les leaders. Jesus, cependant, restait souvent dans l’ombre. À City, il a laissé sa place à Agüero, puis à Haaland. Il n’était pas non plus la première option en attaque pour le Brésil. Même lorsqu’il a eu l’occasion de faire ses preuves, il n’a pas été en mesure d’assumer le rôle d’attaquant de premier plan.
Cela ne veut pas dire que Jesus est un joueur faible. Il est incroyablement utile, il sait se battre, créer des occasions et faire beaucoup de travail. Mais ce ne sont pas les seules qualités qui comptent pour le statut de légende. Nous avons besoin de records, de buts décisifs, de leadership dans les grands matchs. Tant qu’il restera numéro deux, il lui sera difficile de devenir l’un des grands. Peut-être qu’il changera la situation à l’avenir, mais pour l’instant sa carrière évolue selon un scénario différent.
